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  • -Les joies et les peines 1946-1954 - Au jour déjà lointain

    Au jour déjà lointain

    Je pense au jour déjà lointain
    Où, dans notre monde incertain
    Se leva, de ton cher destin
    L'aube nouvelle.
    Et le berceau où tu dormais
    Renfermait de bien lourds secrets.
    Dieu seul savait si tu serais
    Ou laide ou belle.

    Et peu à peu tu as grandi.
    Tu as chanté. Tu as souri.
    Peut-être as-tu connu aussi
    De la souffrance,
    Mais sans trop bien savoir pourquoi.
    Tu as gardé au fond de toi,
    Comme un trésor, le doux émoi
    De ton enfance.

    Tendres parents, chère maison,
    École avec devoirs, leçons,
    Petites filles et garçons
    Souvent peu sages,
    Tout cela passe sans retour,
    Laissant bientôt la place pour
    Le vrai travail, et c'est un jour
    L'apprentissage.

    Puis sont venus les mauvais jours
    De grandes peines sans recours,
    Semblant devoir durer toujours,
    Sont endurées.
    Mais ton cœur libre de tout lien,
    Sut demeurer fidèle au bien,
    Malgré des épreuves combien
    Prématurées.

    Alors, nous nous sommes connus.
    De chers espoirs sont revenus,
    Des chants d'amour sont parvenus
    À nos oreilles.
    Et la fraîcheur de leurs accents,
    Malgré nos cheveux presque blancs,
    Est pour nous, en dépit du temps,
    Toujours pareille.

    Si notre amour et les enfants
    Nous ont donné de doux moments,
    La joie autant que les tourments
    Furent des nôtres.
    Souvent tout paraissait perdu,
    Mais ce qui nous a soutenus
    C'est que chacun a toujours pu
    Compter sur l'autre.

    Que de fois nous avons rêvé
    Par de beaux jours, les yeux levés,
    Ayant tous les deux éprouvé
    Un même charme,
    Et quand un chant mélodieux
    Montait suave, vers les cieux,
    Nous avions, à ces mêmes yeux,
    Les mêmes larmes.

    Mais voici l'ombre qui s'étend.
    Déjà parfois le froid nous prend
    Qui fait présager un instant
    Bien redoutable.
    Car, hélas, malgré notre amour
    Il nous faudra partir un jour,
    Et nous irons, à notre tour,
    Vers l'insondable

    Vite chassons un tel ennui
    Loin de nos cœurs, car aujourd'hui
    Il n'est pour moi qu'un seul souci,
    Celui de plaire,
    Songeant au jour déjà lointain
    Où se leva ton cher destin,
    Et dont je fête ce matin
    L'anniversaire.


    4 Mars 1949.



    Date de création : 18/03/2007 @ 10:26
    Dernière modification : 18/03/2007 @ 10:26
    Catégorie : -Les joies et les peines 1946-1954
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